Prof. Dr. phil. Maximilian Fröschl

Eine Bildbetrachtung zum Floß der Medusa

Nach einer Diskussion mit meiner Nachbarin Gaby Fey, die sich mit mir über das Gemälde im Louvre „Le radeau de la Meduse“ von Géricault auseinandersetzen wollte, schlug ich ihr vor,  zuerst einmal die Arte-Produktion über diese Drama von 1816 anzusehen.

Gaby war von der Geschichte der Medusa sehr angetan und wagte sich darauf hin, in Anlehnung an das Gemälde von Théodore Géricault, an die Umsetzung mit ihrer eigenen künstlerischen Auffassung heran.
Nach einem halben Jahr erhielt ich die Endfassung ihrer Arbeit, die mich von Anfang an faszinierte. Ich hatte dazu folgende persönliche Eindrücke:
In diesem Gemälde ist alles der Assoziation überlassen. Es gibt nichts objektiv Fassbares und wir erleben beim Betrachten laufend neue Empfindungen. Alles ist im Fluss, doch ein Entrinnen aus dieser Falle ist im Schicksalsplan nicht vorgesehen.
Die dunkle Gestaltung des unteren Teiles von Gabys Gemälde zeigt die Kehrseite des Lebens, das Auslöschen des Seins und die Vergänglichkeit als solche, die sich dann im oberen und hellen Teil als Wille zum Leben manifestiert. Dazwischen liegen – nur intuitiv angedeutet – der Kampf ums Überleben, die Verzweiflung, aber auch der Glaube und die Hoffnung. Nur von Liebe, als die höchste Kraft unserer Existenz, ist hier nichts zu finden: wir bewegen uns schon lange im Schattenreich.
Gaby Fey’s fast „gnostisch“ zu  benennendes Gemälde bleibt aber nicht in der reinen Sozialkritik Géricault’s gefangen, sondern wird zu einer über Raum und Zeit weit hinausgehenden Vision über den kosmischen Kampf zwischen Licht und Finsternis. Sie eröffnet uns tiefe Einblicke in die conditio humana.
Der Untergang des Flosses der Medusa von Gaby Fey weitet sich im Hier und Jetzt, was durchaus auch als Anspielung zu der derzeitigen Flüchtlingsdramatik, zu den Toten im Mittelmeer und der Hoffnung auf Sicherheit in Europa gesehen werden kann.

– Prof. Dr. Phil. Maximilian Fröschl
Philosoph und Dirigent

Prof. Dr. phil. Maximilian Fröschl

Eine Bildbetrachtung zum Floß der Medusa

A l’occasion d‘une causerie avec ma voisine Gaby Fey, elle voulait aborder l’histoire du naufrage du radeau de la Méduse, magnifique tableau de Géricault au Musée du Louvre. J’ai donc proposé de regarder un documentaire sur Arte concernant ce drame de l’année 1816.

Enthousiasmée de cette histoire et en se référant à ce tableau de Géricault, Gaby a finalement prévue de réaliser une authentique œuvre d’art avec sa propre et individuelle conception artistique.
Six mois après, j’ai reçu une illustration de la version finale de son œuvre et je ne pouvais pas cacher mon admiration et ma profonde fascination.
Mes impressions personnelles sont multiples:

Ici, tout est soumis à la libre association. Rien sur ce tableau ne permet la moindre concrétisation objective. Chaque contemplation provoque de nouveau des émouvantes sensations. «Ta panta rhei», tout coule et tout  passe, mais personne ne peut y échapper de la force du destin.
La présentation de la partie basse de ce tableau représente la face noire de la vie: l’anéantissement de l’être et le caractère éphémère de l’existence humaine.
Sur la partie supérieure, plus luisante, les aspects négatifs se transforment à une irrépressible volonté des survivants pour un nouveau départ dans la vie.
La partie centrale nous fait apercevoir intuitivement la résignation et l’agonie des désespérés, mais aussi la foi et l’espérance. Seulement l’amour, la force la plus noble de notre existence, n’est plus présente car nous sommes déjà au royaume des ombres.
L’esprit gnostique de cette saisissante œuvre présente la vision d’horreur d’une guerre cosmique et éternelle entre Ténèbres et Lumière, au-delà de l’univers spatiotemporel. En surmontant définitivement l’aspect politique social de Géricault, Gaby Fey nous ouvre des perspectives bouleversantes sur la condition humaine.
«Le radeau de la Méduse» prend des dimensions insoupçonnées et fait des allusions pas seulement à la situation dramatique des réfugiés mais aussi aux centaines de noyés dans la mer Méditerranée en évoquant en même temps la nostalgie d’un Europe pacifique et humaniste.

– Prof. Dr. Phil. Maximilian Fröschl
Philosophe et Chef d’orchestre

Behind-the-Scenes

Making-of Floß der Medusa